Le marché du beurre en France

Le beurre est un produit laitier qui fait partie intégrante du régime alimentaire français et peut être consommé de différentes manières : nature, dans la cuisson des aliments ou comme ingrédient indispensable à de nombreuses préparations culinaires, notamment dans la pâtisserie, etc. Cette étude de marché traite de l’ensemble des segments du beurre, de la fabrication à sa commercialisation. L’étude traite du segment du beurre commercial acheté par les consommateurs, mais aussi du segment du beurre industriel utilisé par les acteurs de l’agroalimentaire, les entreprises de boulangerie-pâtisserie, etc.

Le beurre présente une grande diversité de saveur en fonction de la technique de production utilisée, de son lieu de fabrication ou des ingrédients et additifs qui ont été incorporés. Au-delà de la distinction entre le beurre doux, demi-sel ou salé on distingue également le beurre fin, le beurre allégé, etc. tandis que trois beurres bénéficient d’une AOP : le Beurre de Bresse, le Beurre Charentes-Poitou et le beurre d’Isigny. La consommation de beurre bio a gagné du terrain ces dernières années, mais elle reste encore relativement minoritaire. Ce dernier peine à conquérir l’ensemble des classes sociales du fait de son prix onéreux, et est peu consommé dans le Nord du pays qui lui préfère la margarine. À noter que le beurre n’a pas échappé à l’inflation alimentaire généralisée qui a eu lieu en 2022 et en 2023 avec une hausse annuelle des prix de plus de 25% en mars 2023. On note toutefois que le prix du beurre industriel a considérablement diminué et que l’inflation a ralenti début 2023.

En 2023, la production française de beurre est réalisée par 10 entreprises, un nombre stable depuis plusieurs années. Lactalis et Savencia réalisent environ 70% de la production française, même si plusieurs PME parviennent à tirer leur épingle du jeu. Les marques les plus connues sur le sol tricolore sont : Président, Elle & Vire, Paysan Breton, Bridel, etc.

La distribution de beurre s’effectue avant tout dans les hypermarchés (48,5%) et les supermarchés (25,1%) qui représentent la grande majorité des ventes. Ils se placent devant les EMDP (Enseignes à Dominantes Marques Propres, aussi appelées hard discount), les magasins de proximité et le e-commerce. Encore relativement anecdotique, ce dernier a gagné des parts de marché ces dernières années et est plébiscité par les plus jeunes consommateurs plus à même de réaliser des achats alimentaires en ligne.