Le marché des semences potagères en France

Les semences sont des graines ou autres organes de reproduction comme les bulbes et les tubercules qui sont sélectionnés avant d’être semés. Les semences potagères peuvent être scindées par groupes d’espèces :

• Les légumes secs (pois chiche, pois potager, lentille, etc.) ;
• Le maïs potager (maïs doux et pop-corn) ;
• Les plants potagers (Ail, Fraisier, etc.) ;
• Les potagères fines (carotte, oignon, coriandre, etc.) ;
• Les semences florales.

Cette étude s’intéresse au marché des semences potagères qui inclut également les ventes de semences potagères pour particuliers qui a progressé de 17,1% entre 2018-19 et 2020-21 avant de ralentir en 2022. Parmi les clients des semences potagères, on trouve les maraîchers, les producteurs de légumes pour la transformation, les distributeurs et les jardiniers.

Dans un marché mondial évalué à 6 milliards de dollars et plus éclaté que celui des semences de grandes cultures, les acteurs français se détachent et affichent d’excellentes dynamiques à l’export. Vilmorin, filiale de Limagrain se présente comme leader mondial du marché, suivi par Seminis, filiale de BAYER. Ces dernières années, les acteurs ont multiplié les prises de participation et les acquisitions dans un marché en phase de concentration. Ces rachats permettent de dégager des synergies sur les dépenses en R&D qui sont primordiales pour assurer l’innovation variétale : le renforcement de la recherche de la résistance aux maladies et le développement de semences bio s’imposent comme nouvelles tendances du marché.

On trouve plus de 23 000 hectares de culture de semences potagères et florales en France. Le secteur présente des rendements particulièrement élevés et représente près du quart du chiffre d’affaires total de la filière des semences avec un peu moins de 7% du total de la surface dédiée à la culture de semences en France.

Le conflit entre l’Ukraine et la Russie a eu des conséquences durables sur les exportations françaises de semences potagères. Les semenciers français avaient exporté environ 220 millions d’euros de semences dans ces deux pays pendant la campagne 2020-2021 (12% du total), sans compter les multiples prises de participations dans des entreprises locales et des implantations industrielles. En matière de semences potagères, l’impact apparaît toutefois moindre que sur le segment des semences de grandes cultures où l’Ukraine avait une activité particulièrement développée. À titre d’exemple, Limagrain déclarait ainsi réaliser « 70 millions de chiffre d’affaires en grandes cultures, majoritairement en tournesol, et 5 millions sur les potagères ».

À noter que le segment des semences de grandes cultures n’est pas traité ici et fait l’objet d’une étude spécifique sur le sujet.