L’industrie agroalimentaire (IAA) est l’une des forces de l’économie française avec plus de 210 milliards d’euros de chiffre d’affaires et près de 600 000 salariés équivalents temps plein. Parmi les principales branches d’activité on trouve la transformation de produits carnés, la fabrication de produits laitiers, sans oublier la fabrication de produits de boulangerie-pâtisserie ainsi que la fabrication de boissons. La balance commerciale de la France est structurellement bénéficiaire, notamment grâce aux vins et spiritueux dont les ventes à l’étranger ont atteint des sommets en 2021. Le pays compte plusieurs champions présents à l’export à l’image de Danone, Lactalis ou encore Pernod Ricard, mais le tissu économique est constitué d’une multitude de PME dynamiques qui sont présentes sur l’ensemble des territoires. Les Français restent très attachés à la notion de terroir et à la qualité des produits alimentaires, ce qui constitue un terreau favorable à l’innovation et au renouvellement de produits. Les services de restauration (restauration collective, bars, restauration rapide, etc.) font partie intégrante de l’art de vivre à la française et la France fait figure de référence en matière de restauration et de lancement de nouveaux concepts.
Principaux changements 2021 – 2022
L’agroalimentaire a fait partie des secteurs les moins impactés par l’apparition du covid-19, avec une chute du chiffre d’affaires limitée à -9%lors du premier confinement. Considérée comme prioritaire, l’industrie agroalimentaire a montré sa résilience et son dynamisme en 2020 et en 2021, enregistrant des ventes records grâce à la bonne santé de certaines branches comme les vins et spiritueux, qui ont permis de compenser les faiblesses structurelles présentes dans d’autres branches comme la transformation de produits de la mer ou la transformation de fruits et légumes. L’inflation alimentaire demeure le principal sujet de préoccupation en 2022 après une augmentation de 5 % en moyenne des prix des produits de grande consommation en 2021. Danone a ainsi annoncé « une « inflation généralisée attendue autour de 15 % en 2022 », avec des implications hétérogènes en fonction des secteurs.