Le marché des wedding planners en France

Particulièrement courants aux États-Unis et dans les pays anglo-saxons, les wedding planners accompagnent les futurs mariés dans leur projet. Planification, choix des fournisseurs, gestion des problèmes le jour J… les wedding planners utilisent leur expertise pour organiser une journée idéale, en tenant compte des envies, mais aussi des contraintes budgétaires et logistiques des futus mariés.

Si la majorité des ménages américains a recours aux wedding planners, ou plutôt aux wedding planneuses, puisque la profession est largement féminine, le marché français reste encore jeune, malgré une croissance notable ces dernières années. Il s’agit d’une différence culturelle, mais aussi d’une différence de moyens : le budget consacré au mariage est plus élevé Outre-Atlantique, avec une logistique plus complexe et davantage de moyens.

En 2024, les wedding planners ont accompagné environ un mariage sur dix en France, alors qu’avant la crise sanitaire ils n’intervenaient que dans 5% des unions. Longtemps perçue comme un service de niche, la profession s’est démocratisée et a pris toute son importance après le Covid, une période où de nombreux couples ont dû affronter seuls les reports, annulations et imprévus liés à leur mariage. Si le secteur est quasi-uniquement composé de TPE (environ 1000 wedding planners opèrent en France), certains professionnels parviennent aujourd’hui à se démarquer pour se dégager des revenus confortables, voire même à créer une agence spécialisée, lorsque le volume des demandes à traiter dépasse la capacité du wedding planner à gérer l’ensemble des mariages. On trouve ainsi des agences spécialisées comme Flovinno Wedding ou Les Têtes Chercheuses.

En 2024, environ 247.000 mariages ont été organisés dans l’Hexagone, au plus haut depuis 2010. Le marché du mariage représente plus de 3,5 milliards d’euros et procure de l’activité à une kyrielle de TPE et de PME qui fournissent robes, photographes, traiteurs, lieux de réception, décoration, etc. La croissance tendancielle du nombre de mariages porte l’activité des sous-traitants, tandis que le budget consacré au mariage a progressé, notamment du fait de la hausse des coûts.

À l’image des mariages eux-mêmes, l’activité des wedding planners est particulièrement saisonnière, avec un pic estival qui dure de mai à octobre, suivi d’une période beaucoup plus calme. Cette saisonnalité explique en partie la diversification des wedding planners vers d’autres activités complémentaires comme des anniversaires, des Bar Mitzvah ou des événements familiaux. Moins cycliques, ces événements permettent aussi de profiter du bouche à oreille, avec des clients qui recommandent ces prestations à leur proche ou reviennent pour un autre besoin.

Si la communication sur les réseaux sociaux est indispensable, elle est loin d’être suffisante pour trouver et fidéliser une clientèle, notamment en début d’activité. Afin de sortir du lot, certains opérateurs du secteur se spécialisent vers des niches de marché : mariages haut de gamme, mariages à l’étranger (destination wedding), design et scénographie… avec le risque de réduire la base de clients potentiels.