Le marché du beurre en France

Le beurre est un produit laitier qui fait partie intégrante du régime alimentaire français. Il peut être consommé de différentes manières : nature, dans la cuisson des aliments ou comme ingrédient indispensable à de nombreuses préparations culinaires, notamment dans la pâtisserie. Cette étude de marché traite de l’ensemble des segments du beurre, de la fabrication à sa commercialisation. L’étude traite du segment du beurre commercial acheté par les consommateurs, mais aussi du segment du beurre industriel utilisé par les acteurs de l’agroalimentaire, les entreprises de boulangerie-pâtisserie, etc.

Le beurre présente une grande diversité de saveurs en fonction de la technique de production utilisée, de son lieu de fabrication ou des ingrédients et additifs qui ont été incorporés. Au-delà de la distinction entre le beurre doux, demi-sel ou salé, on distingue également d’autres catégories comme le beurre fin ou le beurre allégé. En France, trois beurres bénéficient d’une AOP : le Beurre de Bresse, le Beurre Charentes-Poitou et le beurre d’Isigny. La consommation de beurre bio a gagné du terrain ces dernières années, mais elle reste encore relativement minoritaire. Ce dernier peine à conquérir l’ensemble des classes sociales du fait de son prix onéreux, et est peu consommé dans le Nord du pays qui lui préfère la margarine.

Avec un chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros en grandes et moyennes surfaces en 2023, le beurre n’a pas échappé à l’inflation alimentaire généralisée particulièrement forte ces deux dernières années. Grâce à la hausse des prix, la catégorie a vu la valeur de ses ventes progresser de 9,6% en grande surface entre mars 2023 et mars 2024, alors que les volumes se sont contractés de -0,7%.

Face à l’urgence d’offrir des options plus abordables, certaines entreprises ont réduit la teneur en matière grasse de leurs produits. Les beurres à 60 % de matière grasse ont ainsi vu leurs volumes bondir de 9,4 % et leur valeur de 20,2 %, portés par l’introduction de nouveautés sur le marché. Cette stratégie est suivie par Lactalis avec sa plaquette de beurre Président à 60 % de matière grasse, désormais bien implantée dans les magasins et soutenue par d’importants investissements publicitaires.

Alors que le marché du beurre subit une transformation, la concurrence des alternatives végétales s’intensifie. Des innovations comme celles de la marque St Hubert, ou encore du néerlandais Upfield via sa marque Flora, qui associent beurre et huiles végétales, visent à capter une clientèle en quête de coûts réduits et de nouvelles expériences gustatives.

Sur le segment BtoB, les fabricants de beurre bénéficient de la bonne santé des ventes dans les boulangeries-pâtisseries, ainsi que de la dynamique des acteurs de la BVP (Boulangerie, Viennoiserie, Pâtisserie) industrielle, qui exportent leurs pâtisseries dans le monde entier. En 2024, la production française de beurre est entre les mains d’un nombre réduit d’entreprises. Lactalis et Savencia dominent le marché, même si plusieurs PME parviennent à tirer leur épingle du jeu.