Le marché de la vanille en France

La vanille est une épice richement aromatique qui se décline sous plusieurs formes (gousse de vanille, arôme naturel, sirop de vanille, pâte de vanille, etc.) fréquemment utilisée par les artisans pâtissiers, glaciers, particuliers mais surtout géants de l’agroalimentaire ou de la cosmétique. La chaîne de valeur de la vanille est particulièrement mondialisée, avec une nette séparation des étapes de production, de récolte et traitement, des étapes de transformation industrielle et de vente au client final.

On trouve plusieurs types de vanille naturelle (Vanilla planifolia, Vanilla tahitiensis et Vanilla pompona) en fonction des régions et des caractéristiques. Des indications géographiques peuvent également être utilisées, la vanille de la Réunion a ainsi obtenu son label IGP en août 2021.

Madagascar assure la majorité de l’approvisionnement mondial de vanille en amont du marché, et jusqu’à 80% en fonction des années et des récoltes. Le commerce mondial de vanille est lui dominé par les États-Unis, la France et l’Allemagne qui représentaient à eux trois 66,3% des importations mondiales de vanille en 2023.

La France possède une position particulière sur le marché de la vanille : à la fois producteur grâce aux cultures situées à la Réunion et en Polynésie française, mais également transformateur avec son industrie agroalimentaire puissante située en métropole. De plus, de nombreuses entreprises tricolores sont actives dans le négoce de vanille, ce qui fait du pays le second exportateur mondial de vanille avec des liens forts vers les régions françaises productrices, mais également avec Madagascar, acteur incontournable pour le sourcing de vanille.

Plébiscitée par les Français, la vanille bénéficie également d’une forte demande domestique de la part des ménages qui apprécient l’épice pour ses saveurs aromatiques. Les ventes de vanilles et arômes au rayon d’aides à la pâtisserie en grandes surfaces représentaient près de 80 millions d’euros en 2021 et sont dominées par la marque Vahiné, filiale de McCormick.

Le marché est également influencé par les volumes d’achats et les besoins des poids lourds de l’agroalimentaire comme Coca-Cola ou Nestlé. Le géant de l’agroalimentaire suisse a ainsi déclaré en 2018 la sécurisation de près de 1100 tonnes de vanille en lien avec 5 exportateurs malgaches. Des entreprises françaises d’envergure comme Prova (110 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024) parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu en se positionnant sur la transformation, l’extraction, le négoce ou la vente de vanille.