Le marché des parcs zoologiques et des aquariums en France

Les parcs animaliers, aussi appelés zoos ou espaces zoologiques, élèvent des animaux sauvages ou domestiques dans des espaces aménagés fermés ou en semi-liberté. De leur côté, les aquariums exposent au public des espèces aquatiques et des animaux marins dans des bassins et des espaces adaptés. En 2024, le chiffre d’affaires des parcs animaliers et des aquariums français a très légèrement augmenté de 0,5%, une hausse qui fait suite à une activité bien orientée en 2023 (+6,7%), mais surtout après un fort rebond en 2022 (+52,5%), sur fond de normalisation sanitaire et de mobilité retrouvée des Français.

Parmi les plus grands acteurs français du marché, l’Hexagone abrite le plus grand aquarium d’Europe (Nausicaá) et le ZooParc de Beauval, ce dernier a enregistré 1,9 million d’entrées en 2024 et figure parmi les plus grands zoos du continent. Selon les données de l’INSEE, la France compte plus de 220 parcs animaliers et aquariums, qui employaient plus de 3000 salariés début 2025. L’activité reste concentrée dans les plus grandes structures et les villes d’envergure : le ZooParc de Beauval attire à lui seul près de 20 % des visiteurs des 25 zoos les plus fréquentés de France, tandis que Nausicaá accueille environ 17 % des visiteurs des 10 principaux aquariums français. Toutefois, les locaux privilégient les parcs proches de chez eux et l’intérêt des familles pour ce type d’espaces ne se dément pas.

Malgré une demande résiliente, les parcs zoologiques et les aquariums doivent s’adapter aux nouvelles attentes des familles et des visiteurs. En janvier 2025, le Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) a ainsi définitivement fermé ses portes, après plus d’une décennie de polémiques et une fréquentation passée de 1,2 million de visiteurs en 2015 à 425 000 en 2024. Si la direction a souligné la bonne santé des autres parcs du groupe comme Aquasplash et Adventure Golf, le Marineland d’Antibes n’a pas su faire évoluer son offre pour séduire un nouveau public.

Malgré les efforts d’optimisation de l’exploitation des parcs (groupes scolaires, organisation d’événements d’entreprises, etc.), l’activité des parcs animaliers et des aquariums demeure particulièrement saisonnière. En août 2024, le chiffre d’affaires moyen des opérateurs du secteur était ainsi 6,8 fois plus élevé qu’en janvier 2025, en lien avec une demande liée au tourisme et des sorties plus fréquentes durant l’été et les vacances scolaires. Les conditions météorologiques influencent également largement la tenue de l’activité. En cas de conditions défavorables, le recul de la fréquentation peut ne pas permettre de couvrir les coûts fixes nécessaires à l’équilibre économique des structures.

Mise en place de partenariats locaux, investissements dans de nouvelles infrastructures à l’image du nouvel espace hôtelier au Zoo de La Flèche inauguré en 2023, développement d’une offre de produits dérivés et communication sur les mesures prises dans le cadre du bien-être animal… les acteurs du secteur rivalisent d’initiatives pour fidéliser leur clientèle et attirer de nouveaux visiteurs à l’année.