Le marché des clubs de football professionnels en France

Cette étude de marché se concentre sur les clubs qui possèdent le statut de professionnel. Les clubs qui évoluent dans les deux principales divisions françaises : en ligne 1 et ligue 2 possèdent ce statut, de même que les clubs relégués en national conservent ce statut durant deux saisons.

Au cours de la saison 2023-2024, les revenus des clubs de ligue 1 et de ligue 2 devraient de nouveau dépasser les 3 milliards d’euros. Les clubs bénéficient de versements significatifs liés à la prise de participation du fonds CVC au capital de la société qui gère les droits TV de la LFP. La flambée des droits TV et des produits dérivés a largement bénéficié aux clubs ces dernières années. D’après la LFP (Ligue Professionnelle de Football), le chiffre d’affaires des clubs professionnels s’élevait ainsi à seulement 1,84 milliard d’euros lors de la saison 2014-2015. Cependant, la perte de joueurs particulièrement médiatisés (Neymar, Messi, etc.) devrait entraîner une baisse des revenus de sponsoring, de billetterie et de publicité.

Plus de 35% des revenus des clubs professionnels (hors revenus de transferts) proviennent des droits audiovisuels, ce qui en fait le premier contributeur au chiffre d’affaires des clubs. Les sponsors / publicité comptent pour environ 30% du total, devant la vente de produits dérivés (22%) et les recettes des matches. Au-delà de cette moyenne, on note toutefois de larges variations en fonction de la taille des clubs. Plus de la moitié des revenus du PSG proviennent ainsi du sponsorship et des produits dérivés.

De nombreux mouvements capitalistiques ont eu lieu ces dernières années : le rachat de l’OL par Eagle football, l’entrée du fonds américain Arctos Partners au capital du PSG en décembre 2023, la prise de participation de Sidel Invest dans le RC Lens en octobre 2023, etc. De nombreux clubs sont à la recherche de liquidités, afin d’assainir leurs comptes et d’améliorer la compétitivité.

La France est réputée pour la qualité de sa formation : un grand nombre de clubs ont investi dans leur centre de formation, qui permet l’émergence de joueurs prometteurs et la possibilité pour le club de réaliser une plus-value. Les transferts représentent entre 20% et 30% des revenus des clubs en fonction des saisons. Ils font ainsi partie intégrante du business model des clubs. Au-delà de cette activité, les clubs professionnels continuent leur travail de diversification des revenus (prestations haut-de-gamme pour les entreprises, loges VIP, stages, etc.) et cherchent à faire rayonner leur marque au-delà des frontières : Une exposition qui accroît les ventes de produits dérivés (maillots, vêtements, etc.) et permet de mieux valoriser les joueurs.